Suis-je allergique aux tampons hygiéniques et quelles sont les alternatives ?

Publié le : 01 décembre 20219 mins de lecture

Avez-vous déjà ressenti une gêne différente en utilisant une serviette hygiénique ? En principe, si vous ressentez une gêne dans la région intime après le contact avec le produit, il est possible que vous soyez allergique à l’absorbant. En d’autres termes, une allergie à l’un de ses composants.

Les fibres de cellulose, le polyacrylate de sodium, les adhésifs thermoplastiques, le polyéthylène, les fibres polymères avec extrait de coton et le papier siliconé sont quelques-uns des composants présents dans les absorbants.

En outre, cette allergie peut également être appelée dermatite de contact. Bien que gênante, elle ne touche généralement pas beaucoup de femmes.

Malgré cela, n’oubliez jamais que chaque soin est toujours nécessaire. Car, selon le degré d’allergie, le problème peut devenir grave et, peut-être, il sera nécessaire d’utiliser des médicaments puissants pour le traitement.

La composition douteuse des tampons

Le magazine « 60 millions de consommateurs » attirait l’attention sur le « silence » de la part des industriels concernant la composition des produits d’hygiène féminine et en particulier des tampons.

Une enquête avait été menée sur près de 11 références connues des Françaises. Les résultats ont révélé la présence de traces de dioxines (polluants environnementaux) dans les produits analysés des marques Nett et O.B et des résidus de dérivés halogénés pour la marque Tampax.

Par ailleurs, du glyphosate (substance hautement toxique retrouvée dans l’insecticide Round up) était retrouvé dans les protège-slips de la marque Organyc, censé être bio. Enfin, les serviettes hygiéniques Always n’étaient pas épargnées puisque des résidus de pesticides avaient été détectés.

Malgré les faibles quantités retrouvées, le risque zéro n’existe pas. Ainsi, le magazine appelait à l’évaluation scientifique du risque afin de prouver la sécurité des produits et à une réglementation obligeant les industriels à contrôler l’absence de substances toxiques dans leurs produits.

Le reportage diffusé en début de semaine sur France 5 relance donc le débat avec l’analyse des produits de 6 marques de tampons hygiéniques. L’auteur qualifie ces produits d’hygiène féminine de véritables poubelles chimiques en raison des nombreux composés retrouvés dans leur composition.

Les dioxines occupent encore une fois le devant de la scène, mais cette fois-ci, leur présence est confirmée par La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). D’autres résultats sont attendus cet été de la part de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Causes

Tout d’abord, l’allergie aux absorbants est directement associée aux composants mentionnés ci-dessus. Néanmoins, d’autres facteurs peuvent également être à l’origine de l’allergie.

L’augmentation de la température et de l’humidité dans le lieu ou la colle présente dans les adhésifs, notamment dans le modèle traditionnel avec languettes ; sont de grands exemples de causes possibles. Un autre exemple est celui des parfums très courants dans le produit ou même les gels.

Le glyphosate est l’un des principaux responsables de ce problème. En bref, il s’agit d’une agrotoxine, largement utilisée dans les plantations de coton. Il est courant qu’il soit présent dans les serviettes hygiéniques jetables. Cela dit, il est recommandé d’être toujours sur le qui-vive et de respecter les composants présents sur les étiquettes.

Enfin, rappelez-vous que l’autodiagnostic n’est pas indiqué. Avec cette allergie, comme avec toute autre maladie, utilisez les informations que vous avez acquises pour vous faire une idée de ce qui se passe, mais ne cessez jamais de demander une aide médicale. Seul un spécialiste sera en mesure de poser un diagnostic précis et de trouver la véritable cause.

Symptômes d’allergie aux tampons absorbants

Tout d’abord, il convient de souligner que vous ne devez pas nécessairement présenter tous les symptômes suivants pour avoir ce problème. Un seul d’entre eux peut déjà indiquer une allergie à l’absorbant. En outre, le problème peut se manifester dans toute la région intime ou seulement dans une partie, et se manifester de différentes manières.

Surtout, une telle allergie peut survenir à tout moment. Toutefois, en cas de suspicion, consultez immédiatement un gynécologue et arrêtez d’utiliser le produit.

Quels risques pour la santé ?

Les substances en cause retrouvées dans la composition des tampons hygiéniques ne sont présentes qu’en faibles quantités dans les produits d’hygiène féminine. Il est donc nécessaire avant tout de réaliser des tests scientifiques afin de déterminer quels risques sont encourus par l’utilisateur.

En effet, certains chercheurs estiment que la concentration de ces substances dans les tampons est bien trop faible pour affecter la santé de son utilisateur. Cependant, compte tenu du nombre de tampons qu’une femme peut utiliser au cours de sa vie, la question de l’accumulation de ces toxiques dans le corps reste légitime et nécessite des réponses.

Par ailleurs, un point important abordé dans le reportage est le risque potentiel de choc toxique. Les conséquences peuvent être dramatiques comme le témoigne dans le reportage le mannequin américain Lauren Wasser qui a dû être amputé d’une jambe. Cependant, il est important de faire le point sur cette pathologie : le syndrome du choc toxique est rare mais grave voire fatal (estimé aux alentours de 1 ‰ selon les pays).

Il est provoqué par la libération des toxines de la bactérie Staphylococcus aureus (Staphylocoque doré). Cette dernière est naturellement présente chez certains individus au niveau du nez, de la gorge, du vagin, de la peau, etc. Or, certaines variétés de cette bactérie, normalement inoffensive, produisent la toxine (TSST-1) en cause dans le syndrome.

Prévention

Oui, il est possible de l’éviter. Un bon conseil est d’utiliser des tampons sans parfum ni odeur. Il est également important qu’ils soient à 100lcotton. Portez également des sous-vêtements en coton pour réduire les frottements.

Enfin, changez toujours vos plaquettes fréquemment. Vous évitez ainsi le risque d’irritation, d’allergie et même d’inflammation grave.

Traitements

Tout d’abord, il est important de laver la zone avec beaucoup d’eau froide, en évitant d’utiliser du papier toilette. Ainsi que d’éviter les excès de savon, en préférant ceux indiqués pour l’hygiène intime, qui sont les plus appropriés.

Deuxièmement, il existe des pommades qui aident à lutter contre les allergies. Cependant, ils ne sont prescrits que par des médecins. Ainsi, en cas de symptômes, prenez rendez-vous pour commencer le traitement immédiatement.

Surtout les jours de menstruation, optez pour d’autres méthodes pour absorber le sang.

Par quelles méthodes peut-on le remplacer ?

1- Collecteur de menstruations

Il est certain qu’en utilisant le collecteur ou la coupe menstruelle, vous aiderez également l’environnement, en laissant de côté les serviettes jetables qui remplissent les décharges dans tout le pays. C’est la méthode la plus indiquée pour celles qui sont allergiques aux serviettes hygiéniques courantes, car elles sont fabriquées avec un matériau hypoallergénique.

2- Culottes absorbantes

Les culottes absorbantes préviennent également les réactions allergiques car elles ne contiennent pas d’ingrédients irritants. Mieux encore, ces culottes peuvent être réutilisées. Ils réduisent la chaleur et l’humidité, et minimisent la probabilité d’une croissance fongique et bactérienne dans la zone vaginale.

3. Coussinet en tissu

Les serviettes en tissu sont également une solution au problème. Parce qu’ils sont fabriqués avec des tissus à base de coton, ils réduisent les frottements. En outre, la fibre du tissu permet à la peau d’être plus aérée. Cependant, l’idéal dans ce cas est que le changement d’absorbant se fasse plus fréquemment.

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