Calculs rénaux : Quels en sont les causes et les préventions ?

Publié le : 20 mai 20216 mins de lecture

Savez-vous ce que l’on ressent lorsqu’un calcul rénal reste coincé dans les voies urinaires ? Par rapport à cela, l’accouchement est une promenade tranquille du dimanche. Il est donc utile de savoir comment prévenir les calculs rénaux et les tourments infernaux qu’ils provoquent. Une étude récente a montré que cela peut être fait tout simplement avec de la limonade.

Causes

Les calculs rénaux ne résultent pas tous d’une seule et même cause, mais la déshydratation est un facteur de risqué clé. Les calculs rénaux peuvent également être provoqués par un déséquilibre du métabolisme qui entraîne des concentrations anormalement élevées des sels minéraux qui s’accumulent dans l’urine. Les calculs composés d’acide urique apparaissent chez les personnes qui souffrent notamment de la goutte, d’une déshydratation chronique et de certaines formes de cancer.

L’hyperparathyroïdie, trouble qui provoque une hyperactivité de la glande parathyroïde, peut également être relié à l’apparition de calculs rénaux, ainsi qu’à certains troubles intestinaux. Les calculs rénaux peuvent aussi être déclenchés par une infection bactérienne chronique du système urinaire.

Préventions

Une meilleure hygiène de vie réduit le risque de récidive

L’objectif n’est pas de faire un régime ou de supprimer certains aliments, mais de rééquilibrer ses menus en respectant certains principes simples. Et, ainsi, de limiter le risque de récidive.

La nature d’un calcul urinaire (calcique, urique ou autre) est déterminée par une analyse des fragments évacués par le patient, ou retirés par le chirurgien, complétée par un bilan sanguin et urinaire. Sur cette base, des conseils alimentaires peuvent être donnés au patient afin de limiter le risque de rechute. Des études montrent que, si on se contente d’enlever le calcul, la moitié des patients récidivent. En revanche, s’ils observent des règles alimentaires, le taux de récidive reste inférieur à 10 %..

Ces préconisations ont d’autres avantages : elles aident à lutter contre le surpoids, l’hypertension artérielle et le diabète, des facteurs de risque connus de calculs urinaires.

Deux litres d’eau par jour

Pour éliminer l’excès de sels minéraux, il faut uriner deux litres par jour, donc boire plus de deux litres d’eau répartis tout au long de la journée. Un petit verre d’eau avant de se coucher est conseillé. Les oranges et les citrons pressés apportent du citrate, « un élément protecteur qui empêche le calcium de cristalliser », précise le Pr Meria. Un à deux verres de jus sont préconisés chaque jour.

Attention à certaines boissons comme le thé ou la bière, de même que les sodas et les jus de fruits industriels riches en sucre. Ils favorisent les calculs d’acide urique.

Choisir la bonne eau minérale

Toutes les eaux sont bonnes à boire y compris l’eau du robinet, mais on peut adapter ses choix en fonction du type de calcul urinaire :

  • Pour des calculs calciques : les eaux pauvres en calcium (Volvic, Evian…) peuvent convenir à ceux qui consomment suffisamment de produits laitiers.
  • Pour des calculs uriques : les eaux pétillantes riches en bicarbonates (Saint-Yorre, Rozanna, Arvie…) aident à prévenir la formation de calculs.

Du calcium : ni trop ni trop peu

Contrairement à une idée reçue, le calcium reste indispensable, même chez les personnes sujettes aux calculs urinaires. Cet élément est nécessaire au remodelage des os. L’apport quotidien doit se situer entre 800 milligrammes (mg) et un gramme.

Deux à trois produits laitiers par jour apportent environ 500 mg de calcium. 100 grammes de gruyère ou de comté fournissent à eux seuls plus de 900 mg de calcium. Chez les patients qui ne consomment pas de laitages, une eau minérale calcique, c’est-à-dire apportant au moins 400 mg par litre, est conseillée (Courmayeur, Contrex, Hépar…). Un litre d’Hépar fournit 600 mg de calcium.

Viande et poisson : à manger avec modération

Les protéines animales favorisent l’excrétion de calcium dans les urines. Mieux vaut limiter les apports à 150 grammes par jour et privilégier une alimentation riche en fruits et légumes. L’AFU (Association française d’urologie) recommande de ne pas faire plus d’un repas de protéines animales par jour.

Sel : le moins possible en cas de calcul rénal

Eliminé dans les urines, le sel entraîne avec lui le calcium et diminue l’action de protéines protectrices contre les calculs urinaires. À table, on évite de resaler les plats et on limite les charcuteries. La dose maximum est de cinq grammes par jour. À savoir : certaines eaux minérales comme Vichy sont très salées.

Limiter certains aliments

Ces aliments ne sont pas interdits, mais leur consommation doit rester limitée et être accompagnée de beaucoup d’eau.

  • Ils sont riches en oxalate de calcium : le chocolat noir, la rhubarbe, les cacahuètes, les noix, les noisettes, les amandes, les épinards, les asperges, les betteraves, les figues, l’oseille, le thé…
  • Ils sont riches en acide urique : les charcuteries, certains poissons (hareng, thon, sardine à l’huile…), les abats (rognons, foie, ris de veau…), les fruits de mer…

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